Un chrétien peut-il s’exprimer sans filtre ?

Un chrétien peut-il s’exprimer sans filtre ?

Un chrétien peut-il s’exprimer sans filtre ? Pouvons-nous tout dire en tant que croyant dans notre expression publique ?

Quelles libertés d’expression attirent les faveurs de Dieu ?

Jacques 1 : 26 nous dit « Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine ».

Ce passage touche directement la liberté de parole puisque l’organe qui nous sert à parler est la langue. C’est grâce à elle que nous nous exprimons.

Jacques 3 : 5 à 9 « De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. […] Toutes les espèces de bêtes et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, sont domptés et ont été domptés par la nature humaine ; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel.  Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu »

Dans notre société, le débat fait rage et la liberté d’expression est souvent remise en question.

Il y a des débats dans lesquels on nous demande de nous positionner autour d’idées politiques, vaccins, blasphème, etc. En tant que croyants, nous pouvons nous exprimer en privé et en public.

Comme Jésus-Christ nous a demandé de témoigner, il va falloir que nous utilisions notre langue.

Gaspard Koenig a dit « On peut tout dire parce qu’on va pouvoir tout réfuter » c’est-à-dire, il n’y a pas de choses que l’on ne puisse pas dire et quand cela est fait, nous pouvons apporter des arguments, contredire.

En tant que croyant, avons-nous le droit de tout dire ? donner notre avis sur tout ?

Et si nous n’avons pas le droit, quelles sont les limites de notre liberté d’expression publique et privée afin de garder la faveur de Dieu ?

Quel est l’intérêt de s’exprimer en faveur d’un sujet parce que nous en brûlons d’envie et de perdre la faveur de Dieu ?

Ce dont nous avons vraiment c’est 3 filtres bibliques qui vont nous permettre de nous exprimer avec force et totale liberté tout en gardant la faveur de Dieu :

1. Le principe de César :

Lorsqu’on a essayé de piéger Jésus sur les impôts, voici comment il s’était exprimé : Luc 20 : 25 « Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Ce principe consiste à rendre à chaque autorité ce qu’il lui est dû.

Notre liberté d’expression en tant que croyant doit tenir compte de ce principe.

Il y a quelques années en France, l’Église catholique persécutait tout chrétien qui disait que Jésus est le seul médiateur.

Selon la loi, notre liberté de s’exprimer ne doit pas troubler l’ordre public ni susciter des querelles etc. Néanmoins, nous ne sommes pas responsables non plus de l’utilisation violente qu’une autre personne pourra en faire.

Jésus nous donne ce premier filtre pour être efficace et pour lui plaire dans notre communication.

Souvent en tant que croyant, les gens attendent attentivement comment nous nous exprimons à propos d’un sujet quelconque ou brûlant de l’actualité avant d’écouter ce que nous aurons à dire au sujet de Dieu.

Exemple : Une personne qui recherche Dieu souhaitant entendre un chrétien parler de la peine de mort, sera apte à écouter un message de Jésus en fonction de l’attitude que le chrétien aura eu face à ce sujet. Plus ce dernier sera rigoureux, moins il se laissera convaincre par le message de Jésus.

Comment utiliser sa liberté d’expression avec l’approbation de Dieu ?  

  1. En connaissant la loi car nul n’est censé ignorer la loi. Ainsi, nous éviterons de parler tous azimuts et de sortir les clous.
  2. Néhémie 1 : 4 à 5 « Lorsque j’entendis ces choses, je m’assis, je pleurai, et je fus plusieurs jours dans la désolation. Je jeûnai et je priai devant le Dieu des cieux, et je dis : O éternel, Dieu des cieux, Dieu grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et qui fais miséricorde à ceux qui t’aiment et qui observent tes commandements ! » c’est-à-dire consulter Dieu avant d’ouvrir la bouche.

2. Le principe du mont Sinaï :

Exode 20 : 16 « Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain ».

Sur ce mont, Dieu dicte à son peuple la loi pour le pays mais en Lévitique 19 :11 « Vous ne déroberez point, et vous n’userez ni de mensonge ni de tromperie les uns envers les autres », il y a un aspect qui est que dans le commandement que Dieu donnait à Israël, Dieu se mettait lui-même à la place de César.

Lorsque Dieu donnait des lois pour un pays, il avait prévu également d’en donner pour la langue, la liberté d’expression.

L’enseignement qui nous est donné est le suivant : tout ce qui est tromperie, abus, raillerie n’entre pas dans la pensée de l’écriture.

Pierre nous demande de défendre notre foi avec douceur, mais non comme Elie l’avait fait avec les prophètes de Baal. C’est-à-dire ne pas demander que le feu descende sur notre frère ou sœur juste parce nos avis divergent.

La liberté d’expression favorise le savoir vivre en ensemble et c’est une grâce. Cependant il nous appartient de savoir l’utiliser.

Tite 3 :2 « de ne médire de personne, d’être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les hommes » ou encore Ephésiens 4 : 29 « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent » car nous sommes appelés à témoigner, à annoncer l’évangile.

Faire une caricature de Jésus c’est insulter ceux qui y croient. Il en est de même pour les musulmans, faire une caricature de Mahomet c’est les insulter.

Nous ne pouvons ni mépriser ni railler les personnes qui ne partagent pas notre foi au nom de la liberté d’expression.

C’est Dieu qui convainc et lui seul touche les gens sinon nous risquerions de nous comporter comme Satan dans le désert qui ramenait la parole de Dieu à lui c’est-à-dire utiliser la parole de Dieu par rapport à nos idées pour convaincre.

3. Le principe du Serment sur la montagne :

Ce principe est la norme supérieure du croyant pour utiliser la liberté d’expression.

Il emmène les choses au sujet supérieur. Ce qu’on le faisait avant c’est bien mais il faut faire plus.

Par exemple, aimer son prochain c’est facile mais aime aussi ton ennemi.

Pourquoi ne sommes-nous pas aussi libres que cela de nous exprimer?

Parce que nous devons contraindre notre chair si nous exerçons notre liberté d’expression.

Galates 5 : 16 à 21 « Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu ».

Malheureusement, beaucoup des choses citées dans le verset ci-dessus comme les œuvres de la chair sont faites avec la langue.

Pourquoi devons-nous considérer ce principe comme supérieur ?

Tout simplement parce que nous allons faire face à des sujets révoltants dans notre cœur.

Notre maître Jésus, face à ses sujets, ne s’est pas exprimé avec la chair malgré l’humiliation.

Exemple: A la croix, lorsqu’il était sur le point de se faire crucifier, un homme avait remis en question le fait qu’il était fils de Dieu mais Jésus a utilisé le principe supérieur.

Matthieu 27 : 40 « en disant : Toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix ! ».

Ne pas regarder au modèle c’est mettre en danger la liberté d’expression du croyant.

Le danger de ne pas utiliser ces principes et tomber sous le joug de la chair.

Même si la loi encadre notre liberté d’expression, cela ne suffit pas dans une société parce que les gens sont indisciplinés et interprètent à leur sauce.

Nous avons aussi besoin du principe de vérité avec amour.

Quel est-il ?

Nous pouvons dire des choses pas plaisantes. Par exemple, dire à un musulman que nous ne partageons pas sa religion, mais nous ne devons pas nous moquer. Nous le disons juste avec notre principe de vérité avec amour.

En conclusion, il ne faut pas faire de notre liberté un voile qui va couvrir notre mauvaise conduite.

1 Pierre 2 : 17 «  Car c’est la volonté de Dieu qu’en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde ; aimez les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi ».

Le chemin que nous devons parcourir avant d’utiliser notre liberté est le suivant : notre liberté respecte la loi. Elle intègre les valeurs morales de Dieu, elle ne craint pas la vérité et ses conséquences.

Qu’allons-nous faire de ces principes dans notre liberté d’expression ?

Trois principes nous sont donnés pour activer la puissance de notre liberté d’expression puisque nous sommes appelés à nous exprimer. Ces principes valent pour notre vie privée et publique également.

 

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