Pour en finir avec le tango spirituel

Pour en finir avec le tango spirituel

Le tango spirituel

Connaissez vous le tango spirituel ? C’est comme le pas de danse : le cavalier fait un pas en avant et la cavalière deux pas en arrière. On n’avance pas. À la conversion, on échange son fardeau pesant contre le joug doux et léger du Seigneur… pour le reprendre quelques jours/mois/années après. Il faut en finir avec le tango spirituel. Mais comment ? Le pasteur Éric Merkantia nous explique comment passer la marche avant une fois pour toutes.

Jésus a dit dans Matthieu 11:28 à 30 « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger ».

Mais pourquoi ne voyons-nous pas ce fardeau doux et léger tout le temps dans nos vies ?

Que ressentons-nous lorsque la maladie nous frappe ? le deuil ? Le chômage ? Le passé nous rattrape et ne nous lâche pas ?

Lorsque nous vivons ces situations, nous sommes plutôt proches de Luc 9 : 23 à 24 « Puis il dit à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera » car nous souffrons. Le fardeau doux et léger est vu comme un mythe dans les moments difficiles.

Comment trouver le moyen doux et léger de porter chaque jour sa croix ?

Ce que que nous laissons : l’ancien joug

Premièrement nous devons abandonner notre ancienne vie c’est-à-dire l’ancien joug. 

La mauvaise nouvelle

Notre nature est placée sous le signe de la mort. Imaginez une visite à votre médecin. Il vous dit que vos analyses ne sont pas bonnes et que vous n’avez que quelques jours à vivre.

Si votre médecin vous dit cela, vous allez être effondré.

Ce que la Bible dit

Pourtant quand la Bible nous dit

 » 1 Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, 2 dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion.  » (Éphésiens 2:1) ou bien « 13 Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair […] » (Éphésiens 2:13).  Alors nous nous disons vite qu’on a le temps de voir venir, et on oublie vite.

Et ça ne s’arrange pas

Mais ce n’est pas tout. Votre médecin va ajouter qu’il y a un monsieur, Satan. Il a le droit de vous rendre malade, de vous pourrir la vie, de vous condamner. Dans le monde spirituel ce droit existe « 31 Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. 32 Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. » (Luc 22:31)

Y-a-t-il quelque chose que nous regrettons dans cet ancien joug ?

Si la réponse est non, pourquoi dansons-nous le tango argentin ? Pourquoi revenons-nous en arrière ? Pour nous en dissuader nous ferions bien de nous rappeler la comparaison de cette vie passée à du vomi 2 Pierre 2 : 22 « Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai : le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier ».

Avant de faire deux pas en arrière, rappelons-nous de ce vomi c’est-à-dire l’ancien joug.

Une fois que nous réalisons ce que nous abandonnons dans notre ancienne vie, il est important de voir ce que nous allons endosser, ce qui va remplacer notre ancien joug.

Ce que nous trouvons : le nouveau joug

Reprenons notre parabole de la visite au médecin. Il vous dit que de nouvelles analyses ont montré que non seulement il y a une antidote, mais que dans votre sang il y a de quoi vous rendre immortel car vous avez le sang d’un autre. C’est ce que dit Jean 3 : 16 « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ».

Non seulement ça, mais ce monsieur Satan qui devait vous pourrir la vie, il a été vaincu. Jean 16 : 33 « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde »

Et en plus, une nouvelle loi a été votée : la guérison de nos maladies. 1 Pierre 2 : 24 « lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris ». Ce droit légal est le votre, vous pouvez en bénéficier.

Nous devons donc enlever le joug ancien et porter le nouveau ainsi nous pourrons voir notre charge allégée.

Comment y parvenir ?

Fixer les regards sur Jésus

Tout d’abord, tout dépend de vers qui nous fixons nos regards. En effet, si nous regardons vers Jésus à la Croix, nous prenons automatiquement part aux victoires acquises par Jésus-Christ pour nous à la Croix. Mais si nous regardons ce que nous devons faire nous-mêmes par nos propres forces, nous sommes alors dans le légalisme, la religiosité ou l’idolâtrie.

Le souvenir de la croix

Ensuite, se rappeler chaque jour de ce qui s’est passé à la Croix au risque de voir notre vie spirituelle se briser en miettes. Jésus nous dit dans 1 Corinthiens 11 : 26 « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ».

Notre seul travail est de fournir des efforts pour se rappeler de la Croix quotidiennement et de se souvenir de ce vomi, ainsi, nous aurons une direction. C’est là notre dévotion.

Veiller sur notre théologie

Enfin, il faut veiller quotidiennement sur notre théologie. Par exemple, la mort dans notre société actuelle est si effrayante qu’elle est devenue un sujet tabou si bien que les chrétiens sont même touchés par cela et parlent presque exclusivement de leur foi pour ce qu’elle va produire tout de suite. La foi c’est pour maintenant !

Ils oublient que notre foi nous prépare pour l’éternité et doit changer notre façon de vivre. En effet, mourir soi-même c’est mourir de cette façon de penser qui oblige notre foi à penser bénéfice immédiat tout le temps. Tel est un autre sacrifice que nous devons faire quotidiennement.

Plier son raisonnement à la pensée de Christ

En effet, 2 Corinthiens 10 : 4 à 7 nous encourage à faire plier notre raisonnement chaque jour à la volonté de Christ : « Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète ».

Jésus lui-même à faire preuve de dévotion quand il était sur le point de mourir dans Luc 2 :22 « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne ».-

Même lorsque nous vivons une situation difficile, nous devons nous rappeler qu’il existe toujours une volonté divine pour nous permettre d’aller de l’avant comme Jésus qui ne voulait pas de cette volonté charnellement mais un ange l’a soutenu. Il n’a pas dansé le tango argentin. Le Saint-Esprit viendra pour nous soutenir également.

Une vie légère

Dans notre vie chrétienne, lorsque la mort et le « nous » sont réglés, nous sommes plus légers.

Lorsque nous sommes libres de cela, nous sommes légers. C’est la nouvelle vie malgré qu’elle ne nous tombe pas dessus. En effet, Il faut la porter intelligemment comme des nouvelles créatures qui ont une conscience de l’éternité et non pour un bénéfice immédiat.

L’absence de peine, de douleur ou de pauvreté n’est pas synonyme de bonheur. La notion du bonheur, pour nous croyants doit être de connaître Jésus. Psaumes 37 : 4 « Fais de l’Eternel tes délices, Et il te donnera ce que ton cœur désire ».

Nous pouvons également voir dans l’exemple de Marie, que la définition du bonheur selon Dieu est différente de celle donnée par les hommes. Luc 1 :48 « Parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse ». Pourtant Marie a vu son fils être crucifié.

Objectif ciel !

La provision divine est suffisante et c’est le seul vrai bonheur.

En conclusion, notre objectif doit être le ciel chaque jour, afin que notre fardeau soit léger. Nous devons y travailler et mourir. Nous ne devons plus danser le tango argentin mais plutôt danser la marche  en avant ! En effet, ce qui a déjà été acté à la Croix, Dieu ne le fera pas et ce que nous pouvons faire nous-mêmes, Dieu ne le fera pas non plus à notre place.

Puisque l’on est dans une danse, il est préférable d’adopter le pas de la marche en avant ! Ne pas se retourner. Ainsi, notre fardeau deviendra léger.

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