Les pièces à conviction du tombeau vide

Les pièces à  conviction du tombeau vide

Quelles preuves a-t-on de la résurrection de Jésus ? Si on me demande pourquoi je crois que la Bible est la vérité, la parole du Dieu vivant, j’aurais bien des choses à dire, mais peut-être ce qui me convainc le plus, c’est qu’elle ne présente pas ses personnages comme des héros légendaires, mais comme des hommes et des femmes avec leurs travers. Paul, le grand théologien se prend un grand bide à Athènes (Actes 17: 18-34)

Le point qui achoppe dans son discours, c’est quand il avance la preuve certaine de la résurrection de l’homme qui jugera le monde avec justice. Autour de nous, les hommes peuvent croire que Jésus a existé, qu’il avait une grande sagesse, qu’il est mort sur la croix. Mais qu’il soit ressuscité non. Il est im-po-ssible qu’un mort ressuscite.

Or, nous croyons nous que Jésus-Christ est bien ressuscité, mais que en plus il était im-po-ssible que la mort garde le fils de Dieu.

Là où tout converge

Le point crucial de notre foi, c’est la résurrection de Jésus, le Christ. Après avoir répété la tradition reçue de l’église de Jérusalem dans 1 Corinthiens 15:14 l’apôtre Paul avance cette affirmation radicale “Et si Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine, et notre foi est fausse”

Si Jésus n’est pas ressuscité il n’y a pas d’espérance pour nous de résurrection.

Notre foi est vaine : on peut vivre selon notre loi, faire ce que l’on veut. On se choisit sa propre morale

Il n’y a plus aucune contrainte à nos actions que celle dite par la loi des hommes. Il n’y a plus de responsabilité. “Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons.” 1 Corinthiens 15:32

En revanche SI la résurrection de Christ a bien eu lieu. On ferait bien d’y croire et de conformer notre vie aux commandements de celui qui est le gage de notre propre résurrection. “Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n’est pas ressuscité” 1 Corinthiens 15:16

C’est pourquoi, la résurrection a fait l’objet de débats passionnés

La résurrection un sujet d’enquête

Nous n’avons pas ici le temps de nous livrer à l’examen complet des mises en cause de la réalité de la résurrection et de leur réfutation : Jésus pas mort, le corps déplacé par les disciples, les sources fausses, les fraudes etc.

Plusieurs livres et des films font l’apologétique de la résurrection. Un journaliste du Chicago Tribune, Lee Strobel un enquêteur de police, Warner Wallace entre autres. Souvent des gens opposés à Dieu ont voulu démontrer que Christ n’était pas ressuscité. Ils ont dû abandonner et au contraire, leurs travaux ont servi à glorifier Dieu.  On consultera aussi l’ouvrage de Daniel Lane Craig, Foi raisonnable pour une enquête plus fouillée.

Mais il y a un détail dans le récit de l’apôtre Jean qui m’a toujours intrigué et sur lequel j’ai voulu faire des recherches et les partager avec vous. 

Alors imaginez-vous en Sherlock Holmes qui vient examiner une scène non pas de crime mais de disparition. Un homme a été supplicié 3 jours avant, sa mort a été constatée par 4 groupes de personnes. Puis son corps a été mis au tombeau, emmailloté dans des bandelettes, un linge sur le visage, 50 kg d’aromates sont insérés dans les plis des bandelettes. De plus, une pierre est roulée et scellée. Au matin, la pierre est roulée, les gardes partis, plus de corps.

La conclusion est facile : les partisans de Jésus ont maîtrisé la garde, roulé la pierre et emporté le corps. Pourtant ce n’est pas ce qu’on croit car les disciples aussi sont étonnés de la disparition du corps. Sur la scène, ils ont aperçu deux pièces à conviction

Reprenons les choses doucement

La preuve qui a convaincu l’apôtre Jean

Matthieu 27 et 28 nous révèlent que la disparition du corps de Jésus était LA préoccupation des chefs des Juifs, les pharisiens et les principaux sacrificateurs. Ils vont voir le gouverneur romain Pilate pour lui demander de mettre une garde devant le tombeau. Ensuite quand les gardes reviendront après l’intervention des anges et le tremblement de terre, au lieu de les punir, ils leur donnent de l’argent pour qu’ils racontent que les disciples ont volé le corps. Et ce bruit s’est répandu jusqu’à ce jour.

Pourtant, un détail rend ce stratagème inopérant, revenons à l’histoire

L’annonce par les femmes est reçue avec scepticisme par les 12.

Luc nous rapporte que “Mais Pierre se leva, et courut au sépulcre. S’étant baissé, il ne vit que les linges qui étaient à terre ; puis il s’en alla chez lui, dans l’étonnement de ce qui était arrivé.” (Luc 24:12 LSG)

Jean rapporte : “Pierre et l’autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre. Ils couraient tous deux ensemble. Mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; s’étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n’entra pas. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre ; il vit les bandes qui étaient à terre, et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut.” (Jean 20:3-8 LSG)

Pourquoi la vue de bandelettes à terre permet-elle à Jean de croire ?

Les juifs avaient coutume d’emmailloter leurs morts avec des bandelettes en commençant par les pieds et entre les plis ils plaçaient des aromates sous forme de gomme qui avec la décomposition finissaient par se fondre et durcir en formant une espèce de coque.

Nous savons que Joseph d’Arimathée avait fourni le tombeau, le linceul immaculé et 100 livres d’aromates. Une quantité considérable.

Le fait que le corps de soit plus dans les bandelettes prouve que la thèse de l’enlèvement par les disciples ne tient pas. Pour transporter un corps en passant une garde, il vaut mieux le garder le plus rigide possible.

D’autre part les bandes et les aromates prouvent comme le dit le grand théologien John MacArthur, que le corps avait passé à travers les bandelettes sans les défaire et sans répandre les aromates. Ce qui a démontré à Jean le côté surnaturel de ce qui s’était passé dans les 3 jours.

Quand Lazare est sorti du tombeau, il était entravé des pieds et des mains qui le maintenaient ficelé comme une momie. Pas Jésus

Mais l’enseignement de ces bandes ne s’arrête pas là, il y a un parallélisme étroit, frappant,  avec une institution divine donnée très longtemps en arrière dans le passé.

Le prince des théologiens, Augustin «Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien et l’Ancien est révélé dans le Nouveau»,

L’expiation ultime

Lévitique 16 nous rapporte comment était organisée la fête annuelle de l’expiation. C’était le seul moment de l’année où le souverain sacrificateur descendant d’Aaron entrait dans le Saint des Saints. Le détail du rituel est complexe, car il y avait une partie du rituel concernant la purification du prêtre. Mais retenons les choses essentielles.

Une fois par an, Aaron et ses successeurs recevaient du peuple deux boucs. Le sacrificateur tirait au sort et l’un était relâché et l’autre sacrifié pour le péché du peuple. Il rentrait ensuite dans le lieu très saint et aspergeait le couvercle de l’arche de l’alliance, le propitiatoire  avec un peu du sang du bouc. Le sacrificateur imposait les mains sur le bouc resté vivant et confessait devant l’Éternel les péchés du peuple et le bouc survivant dit le “bouc émissaire” était chassé dans le désert.

En quoi est-ce que cela nous concerne ?

C’est que le souverain sacrificateur était revêtu d’habitude de vêtements d’apparat avec le fameux pectoral avec les 12 pierres précieuses. mais pour l’expiation, il revêtait des vêtements de lin.  Ces vêtements étaient tachés par le sang du sacrifice et il s’en dépouillait et se lavait méticuleusement. Ces vêtement étaient déposés là dans le sanctuaire et il revêtait ses vêtement habituels de cérémonie. Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose que nous avons lu ? les bandes ?

Jésus est le souverain sacrificateur nous dit Hébreux, selon l’ordre de Melchizedek, un ordre plus ancien que celui d’Aaron. Un ordre supérieur, à qui Abraham a payé la dîme.

Jésus en laissant là les bandes, comme le souverain sacrificateur abandonne son habit maculé de sang, son sang. Cela établit clairement un lien et clairement indique que l’expiation définitive, finale était faite, le décret de rédemption était publié.

Comme si ce n’était pas assez, sur le propitiatoire, le trône de la grâce deux anges étaient en face l’un de l’autre. “et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l’un à la tête, l’autre aux pieds.” (Jean 20:12 LSG)

Enfin, qu’est-ce que veut dire ce linge plié qui était sur le visage ?

Ce linge était un sudarium, une étoffe portée nouée sur le bras pour enlever la sueur du visage. Dans les enterrements juifs, la loi ordonnait d’éponger tous liquides couvrant la face comme le sang et la sueur. Un linge recouvrait donc le visage de Jésus.

Pourquoi était-il plié ?

L’observateur d’une scène de crime dirait que c’est un indice prouvant que le corps n’a pas été volé ou déplacé. Qui se soucierait d’enlever le linge mortuaire et encore moins de le plier.

Mais il y a autre chose. Un signe spirituel que Jésus a voulu donner aux disciples. J’ai lu de nombreuses explications et je vous présente celle qui me semble la plus forte d’enseignement

La gloire de Moïse

C’est la 3ème fois que nous lisons dans la Bible quelque chose qui a un rapport avec un linge sur un visage. Il y a Lazare sortant du tombeau. Et surtout il y a Moïse qui descend du Sinaï de sa rencontre avec l’Éternel. Son visage rayonnait tant que les enfants d’Israël lui demandèrent de couvrir son visage. 2 Corinthiens 3:13-18 nous explique cet événement

“et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils d’Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui était passager. […] mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. Or, le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.” (2 Corinthiens 3:13-18 LSG)

Moïse avait une bonne raison aussi de mettre un linge sur son visage, il savait que la gloire allait être passagère, mais Jésus a enlevé ce voile, définitivement 

Le Seigneur a voulu ainsi signifier que désormais nous avons accès à la gloire de Dieu pour être transformés en la même image

Que retenir de tout cela ?

J’ai donné à ce message le titre de pièces à conviction. Il nous est dit que le disciple a vu et a cru en les voyant. La seule vue de ce linge mortuaire a été pour lui la source d’une conviction. Une source de foi. Cette conviction a produit deux choses liées : la foi et l’espérance. Après avoir examiné nous-mêmes ces  pièces à conviction, je prie pour que la même conviction s’empare de nous ou soit confortée en nous

L’espérance ne s’éteint jamais. Elle perdure au-delà des moments difficiles car elle s’inscrit dans le temps long. Elle traduit une confiance profondément ancrée. Enfin, elle porte une dimension transcendantale. L’espérance est indissociable de la paix intérieure, de la sérénité et de la sagesse :

 Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. Hébreux 16:18-20.

La conséquence de l’espérance, c’est la persévérance.

Jean, Pierre et les autres ont vu le Christ ressuscité. Cela a été pour eux un tel choc que la conviction qui en est résultée les a portés au travers de toutes les épreuves, les persécutions et même jusqu’au martyr. D’un point de vue humain, ils avaient tout à perdre et rien à gagner. Ils ont persévéré dans le froid, dans la faim, dans la soif, dans la solitude, dans l’incompréhension, jusque dans la mort de leur corps.

Les premiers disciples l’ont supporté parce qu’ils savaient que leur mort ne serait qu’un début. Ils reverraient bientôt celui qu’ils aimaient, le ressuscité.

Et nous, allons nous nous refroidir, gémir sur notre sort, craindre la critique ? À dieu ne plaise

“Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu.” (Hébreux 12:1-2 LSG)

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