Texte central : Genèse 21.10
« Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. »
Quand Dieu te demande de chasser ce que tu as toi-même créé
Qui ici est parent ? Imagine maintenant que Dieu te demande de renvoyer ton propre enfant. C’est le drame qu’a vécu Abraham. Lui, le père de la foi, se retrouve confronté à un choix impossible : obéir à Dieu ou conserver ce qu’il a mis au monde avec ses propres efforts.
Mais au-delà de cette tension émotionnelle, se cache une révélation spirituelle puissante :
Il y a des choses qu’on aime, qu’on a portées, qu’on a même priées… mais que Dieu n’a jamais validées. Et il est temps de les renvoyer.
Ce message s’adresse à tous ceux qui ont un jour bâti, avec sincérité, des projets, des relations, des stratégies ou des habitudes…
Mais qui, aujourd’hui, sentent dans leur esprit que quelque chose cloche. Ce n’est pas que ces choses étaient mauvaises en soi. Parfois, elles étaient même nécessaires pour une saison. Mais là où Dieu veut t’emmener, elles ne peuvent plus cohabiter avec la promesse.
Et si ton Ismaël avait pris trop de place ? Et si tu continuais d’entretenir ce que Dieu ne soutient plus ? Il ne s’agit pas seulement d’abandonner ce qui est péché.
Il s’agit de renoncer à ce qui n’a pas été validé par Dieu, même si cela semble bon, utile ou attachant.
Dans ce message, tu vas apprendre à identifier ce qui doit partir pour que l’héritage spirituel demeure.
Ce ne sera pas facile, mais c’est nécessaire.
Tout ce que tu tolères en dehors de la promesse finira par menacer ton héritage.
Pourquoi dois-je, moi aussi, renvoyer le fils avec l’esclave ?
1. Ce n’est ni ton héritage ni ta promesse
Genèse 21.12 : « Mais Dieu dit à Abraham : Ne sois pas affligé à cause de l’enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu’elle te demande, car c’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom. »
Galates 4.30 : « Mais que dit l’Écriture ? Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre. »
En tant qu’enfant de Dieu né de nouveau, tu ne peux pas bâtir ton avenir avec les résultats de tes efforts charnels. La promesse repose sur l’Esprit, pas sur la chair.
Dieu bâtit avec des matériaux nobles, spirituels, durables. Ton passé pécheur n’a pas la légitimité de construire ton futur.
Tu peux avoir grandi dans un environnement difficile, avoir fait des choix par peur ou par pression, mais ce passé ne peut pas définir ton avenir spirituel. Dieu ne bâtit pas sur les ruines du compromis, mais sur la fondation de Sa promesse. Et cette promesse est pure, solide, éternelle.
Ne laisse pas ton passé écrire la suite de ton histoire.
2. Il y aura toujours un conflit entre la chair et l’Esprit
Galates 4.29 : « Et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, il en est de même maintenant. »
Romains 7.19-25 : « Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. (…) Je suis misérable ! Qui me délivrera de ce corps de mort ?… Grâce soit rendue à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! »
Ismaël persécutait Isaac. Le naturel s’opposera toujours au spirituel. La chair te rappellera toujours tes vieilles habitudes, même lorsque tu es en Christ.
Ce combat est quotidien. Tu veux avancer avec Dieu, mais une pensée ancienne te freine. Tu désires marcher dans la liberté, mais ton passé te poursuit. Parfois, ce ne sont pas des actes visibles qui te retiennent, mais des schémas de pensée ancrés depuis longtemps, des voix intérieures qui répètent l’ancien discours, des souvenirs douloureux qui sèment le doute au moment où tu veux faire un pas de foi. La chair ne s’exprime pas toujours de manière brutale : elle peut aussi se déguiser en prudence, en sagesse humaine, en logique rassurante. Mais au fond, elle s’oppose à la foi.
La vérité, c’est que la chair et l’Esprit ne feront jamais la paix. Ils sont inconciliables. L’un doit céder pour que l’autre triomphe. Ce que Dieu t’appelle à vivre dans la plénitude de Sa promesse ne peut pas coexister avec ce que tu essaies de sauver de l’ancien système. Et tant que tu essaies de concilier les deux, tu vis dans une tension intérieure constante, une double loyauté qui épuise ton âme et ralentit ta marche spirituelle.
Tu veux composer avec ton passé ? Dieu dit : non. Renvoyer, c’est un ordre.
3. Parce que Dieu l’a ordonné
Genèse 21.12 : « Mais Dieu dit à Abraham : Ne sois pas affligé à cause de l’enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu’elle te demande, car c’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom. »
La cohabitation n’est pas une option. Dieu ne t’a pas demandé de garder une moitié du problème. Il a dit : « Chasse la servante et son fils.«
Et c’est là que l’obéissance entre en jeu. Parfois, nous essayons de négocier avec Dieu : “Et si je gardais juste une partie ? Et si je gardais l’apparence, mais changeais l’intention ?” Mais Dieu ne bénit pas ce qu’il n’a pas inspiré. Il ne sanctifie pas ce qu’il n’a pas envoyé. Il demande une rupture totale avec ce qui vient de la chair.
L’obéissance véritable ne consiste pas à faire des ajustements cosmétiques. Elle demande un abandon sincère, parfois douloureux, mais toujours libérateur. Il y a dans nos vies des domaines que nous avons « christianisés » en surface, alors qu’au fond, ils ont été construits sur nos peurs, nos blessures ou nos ambitions personnelles. Dieu ne veut pas rénover ce qui vient de la chair, Il veut y mettre un terme pour faire naître quelque chose de nouveau par Son Esprit.
Nous devons cesser de négocier avec le ciel pour préserver ce que Dieu nous demande de délaisser. L’obéissance commence là où s’arrête la discussion. Il faut renoncer à l’idée que l’on peut faire cohabiter la promesse et le compromis, la foi et la chair, le plan de Dieu et nos propres plans.
Tu ne peux pas bâtir ton avenir avec ce que Dieu n’a jamais inclus dans ta promesse.
Comment trouver mon Agar et mon Ismaël ?
À ce stade du message, une question essentielle s’impose : si Dieu me demande de renvoyer, que dois-je renvoyer exactement ? Il ne s’agit pas d’un acte symbolique ou émotionnel, mais d’un discernement spirituel précis. Il faut savoir identifier ce qui, dans ta vie, représente Agar et Ismaël. Car tant que ces deux figures demeurent dans ton quotidien, la promesse ne pourra pas pleinement se déployer.
Identifier Agar et Ismaël dans ta vie demande plus qu’un simple examen mental. Cela implique de laisser le Saint-Esprit sonder les zones les plus profondes de ton cœur : tes attachements, tes motivations, tes plans secrets que tu n’as peut-être jamais confiés à personne. Il s’agit de discerner non seulement ce qui est visible, mais aussi ce qui est enfoui, caché sous de bonnes intentions, recouvert de logique ou d’émotions.
Parfois, Agar a le visage d’une opportunité. Parfois, Ismaël ressemble à une bénédiction. C’est pour cela que ce travail est délicat. Tu dois demander au Seigneur non seulement « Qu’est-ce que j’ai fait sans Toi ? », mais aussi « Qu’est-ce que j’ai gardé, approuvé ou protégé, alors que Toi, Tu n’as jamais dit oui ? ».
Ce discernement est une étape incontournable vers la liberté. Car il ne s’agit pas de renvoyer par culpabilité, mais par révélation. Ce que Dieu te montre clairement, Il te donne aussi la force de l’abandonner.
1. Trouve ton Agar : le moyen charnel
Dans le cas d’Abraham, Agar était une personne. Pour nous, Agar peut être :
- Une stratégie humaine
- Un projet lancé par peur
- Une relation de compromis
- Une attitude ou dépendance émotionnelle
Agar, c’est ce que tu as utilisé pour tenter de hâter ou forcer la main de Dieu. C’est le raccourci que tu as emprunté quand l’attente devenait insupportable. C’est l’alternative humaine que tu as pensée plus rapide, plus efficace, plus rassurante que la foi.
Et souvent, Agar entre dans notre vie sans crier gare. Ce peut être un plan B “juste au cas où”. Un partenariat sans prière. Un ministère lancé sans instruction divine. Un attachement émotionnel qui n’a rien à voir avec la foi.
Agar, c’est le COMMENT. Le chemin par lequel tu as essayé de forcer la promesse divine.
Exemple : Tu veux une percée financière, mais tu l’obtiens par des compromis. Voilà ton Agar.
2. Trouve ton Ismaël : le fruit du compromis
Ismaël, c’est le résultat. Le produit final d’un choix sans Dieu.
Cela peut être :
- Une idéologie humaine
- Une blessure non guérie
- Une croyance erronée basée sur la peur
- Une doctrine mêlée à la culture ou à la science
Ismaël, c’est ce que ta chair a enfanté, ce que ton impatience a généré. C’est ce que tu portes aujourd’hui comme un fardeau, mais que tu appelles encore une bénédiction. Ismaël n’est pas le mal incarné, il est simplement le produit d’un processus non validé par Dieu. Il occupe de la place, absorbe ton énergie, et détourne ton attention de l’héritage véritable.
Peut-être crois-tu encore à certaines choses qui dirigent ta vie, mais ces croyances ne sont que le reflet d’un vécu, d’une douleur, d’une peur ou d’une logique humaine. Elles t’empêchent de recevoir la vérité pure de Dieu.
Tu crois à quelque chose aujourd’hui… mais cette croyance est le fruit d’un amalgame humain. C’est un Ismaël.
Le problème n’est pas seulement ce que tu crois… mais comment tu en es venu à y croire.
Le processus de renvoi dépend de toi seul
Renvoyer ce que Dieu n’a pas validé est une démarche profondément personnelle. Ce n’est pas un geste automatique, ni une émotion passagère, mais un acte volontaire, posé, mûri dans la prière et l’écoute du Saint-Esprit. Il ne suffit pas de reconnaître ce qui doit partir, il faut le renvoyer — avec fermeté, avec clarté, et surtout avec foi. Tu ne pourras pas vivre pleinement la liberté de la promesse tant que tu tolères la présence d’Agar et d’Ismaël dans ton camp.
Il est temps de te positionner. Dieu t’appelle à une séparation qui prépare l’héritage. Tant que tu repousses cette étape, tu retards la manifestation de ta destinée. Mais si tu obéis, tu verras une percée que tu ne peux pas imaginer aujourd’hui.
Chasse le fils avec l’esclave
Il ne suffit pas de modifier un comportement : il faut renvoyer l’outil ET le fruit. Ce que tu dois faire n’est pas simplement une réforme de surface, mais une séparation radicale avec tout ce qui n’est pas issu de la promesse. Ce n’est pas une simple amélioration de l’ancien, c’est un renoncement à ce qui n’a jamais été voulu par Dieu.
Le Saint-Esprit est fidèle pour te révéler ce qu’est ton Ismaël et ton Agar. Il éclaire, il convainc, il révèle. Mais il ne forcera jamais ta main. C’est à toi de trancher. À toi de décider. À toi de dire : “Seigneur, j’obéis.”
Et dans cette obéissance, il y a une puissance de libération. Il y a une paix que tu ne peux pas fabriquer. Il y a une accélération spirituelle qui ne vient qu’après une séparation sacrée.
Tu dois trancher. Lâcher. Fermer la porte.
Repasse tout au filtre de Genèse 21.10. Si cela ne vient pas de l’Esprit, si cela ne porte pas l’ADN de la promesse… chasse-le.
Ce que Dieu t’a montré, tu dois le chasser.
Le futur de ta promesse commence là où tu renvoies ce que Dieu n’a pas envoyé.
Prie :
- Saint-Esprit, montre-moi mon Agar.
- Montre-moi mon Ismaël.
Prends un papier. Écris ce que tu dois renvoyer.
Puis prie, confesse, engage-toi. Et ne regarde pas en arrière.
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