Le jeune homme riche :Quand l’amour de jésus te laisse le choix
Q’arrive t’il a ce jeune riche dans l’evangile de Marc 10:17-31
Il court. Son cœur bat la chamade. Enfin, il L’a trouvé ! Ce rabbi dont tout le monde parle… Riche, respecté, observant fidèle de la Loi depuis sa jeunesse, il a tout.
Tout… sauf cette paix intérieure qui lui échappe. Tombant à genoux devant Jésus, il pose LA question qui brûle ses lèvres : « Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? »
La question qui brûle les lèvres de beaucoup !
Pourquoi Jésus, réputé pour sa compassion et son amour, semble-t-il si insensible face à la détresse du jeune homme riche ?
N’oublions pas que ce dernier s’approche de Jésus avec un cœur sincère, désireux de connaître le chemin de la vie éternelle. Et pourtant, la réponse de Jésus semble le renvoyer brutalement à ses richesses, comme si elles étaient un obstacle insurmontable.
L’appel radical mais sans retenue de Jésus
Un renoncement total (Marc 10:21)
« Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Il te manque une chose ; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. »
- Ce verset met en lumière la nature radicale de l’appel de Jésus. Il ne s’agit pas simplement d’ajouter une dimension spirituelle à sa vie, mais de placer Christ au centre, quitte à tout abandonner.
- Le salut n’est pas un bonus que l’on ajoute à une vie déjà bien remplie, c’est un bouleversement total, une nouvelle naissance.
La difficulté du détachement (Matthieu 19:22)
« Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s’en alla tout triste ; car il avait de grands biens. »
- Ce verset nous montre la puissance des idoles dans nos vies. L’argent, le pouvoir, la réussite peuvent devenir des dieux qui nous empêchent de suivre pleinement Jésus.
- Le jeune homme riche est prisonnier de ses possessions, il n’arrive pas à se détacher de ce qui lui donne une illusion de sécurité.
- Combien de personnes sont esclaves de leur travail, de leur besoin de reconnaissance, de leur image sur les réseaux sociaux ?
- Elles courent après des biens matériels ou des satisfactions éphémères, au détriment de leur vie spirituelle et relationnelle.
Souvenons-nous de Salomon, qui malgré toute sa sagesse et sa richesse, s’est laissé entraîner dans l’idolâtrie et a perdu la faveur de Dieu.
L’invitation est unique : la demande de Jésus est spécifique à ce jeune homme et à sa situation particulière. Il ne s’agit pas d’une règle générale qui s’applique à tous les chrétiens, mais cela s’applique pour toi et moi à notre niveau.
Pour Jésus, chaque renoncement a autant de valeur.
On peut se demander que veut dire « Jésus l’aima » quand il le laisse partir tout triste et peut-être perdu ?
Un amour qui confronte (Matthieu 19:17)
« Il lui dit : Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. »
- Jésus ne se contente pas de répondre à la question du jeune homme, il le confronte à la réalité de sa condition. En l’invitant à observer les commandements, il lui montre qu’il n’est pas aussi « bon » qu’il le prétend.
- L’amour véritable ne flatte pas, il nous met face à la vérité, même si elle est difficile à entendre.
- La confrontation initiale : Jésus remet en question la compréhension superficielle de la « bonté »La stratégie divine : Utiliser la Loi comme un miroir révélateurLe paradoxe de l’amour : C’est parce qu’Il l’aime qu’Il le confronte.
- Imaginez un coach sportif qui, pour faire progresser son athlète, lui montre ses faiblesses et l’oblige à sortir de sa zone de confort. C’est parfois douloureux, mais c’est nécessaire pour atteindre l’excellence.
- L’amour véritable n’est pas toujours confortable, il nous pousse à grandir et à nous dépasser.
Un amour qui purifie (Marc 10:21)
« Jésus, l’ayant regardé, l’aima, et lui dit : Il te manque une chose… »
- L’amour de Jésus n’est pas un amour sentimental, c’est un amour qui veut notre bien, même si cela implique de passer par l’épreuve. Il voit le potentiel du jeune homme, mais il voit aussi ce qui l’empêche de le réaliser pleinement.
Une offrande d’amour mais sans contrôle
Verset : « Jésus, l’ayant regardé, l’aima » (Marc 10:21).
- Jésus n’offre pas un amour contraignant. Dans un monde où l’engagement est souvent forcé ou motivé par la peur, Jésus aime librement et sans pression.
- L’amour de Dieu n’est pas un moyen de contrôler, mais une invitation respectueuse. En ne retenant pas le jeune homme, Jésus affirme la nature de l’amour divin : un amour qui se propose mais ne s’impose jamais.
- Imaginez un professeur qui voit le potentiel d’un élève mais qui refuse d’exercer une pression excessive.
- Par respect pour sa liberté, il laisse l’élève faire ses choix, même s’il sait que cela pourrait le conduire à l’échec.
Exemple biblique : Le Fils prodigue
Dans l’histoire du Fils prodigue (Luc 15:11-32), le père laisse partir son fils malgré les conséquences possibles, parce qu’un amour sincère respecte la liberté de l’autre.
- L’amour authentique nous libère pour choisir, même si cela implique de partir.
Il révèle le vrai besoin
Un chirurgien qui opère un patient lui inflige une douleur temporaire, mais c’est pour le guérir et lui permettre de vivre pleinement.
- Pensez à l’apôtre Pierre, reniant Jésus par peur, puis confronté à son propre échec. C’est cette confrontation douloureuse qui le conduira au repentir et à devenir un pilier de l’Église.
- L’amour de Dieu nous purifie comme le feu, pour nous rendre plus forts et plus beaux.
Jésus laisse partir celui qui n’est pas prêt : l’amour qui laisse partir
2.1 Un choix laissé libre, même si douloureux
Quand le jeune homme s’éloigne, abattu, Jésus ne le retient pas. Il ne cherche pas à alléger son message ni à le convaincre de rester. Jésus sait que suivre Dieu est une décision qui demande un engagement libre et profond.
Il démontre par ce geste que le salut exige de poser un acte personnel de foi, libre et entier. Luc 14:33 nous dit :
« Quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. »
2.2 Un enseignement par l’acte, non par les mots
Le geste de Jésus est contre-intuitif, car on pourrait s’attendre à ce qu’il enseigne ou encourage davantage cet homme qui semblait en quête de vérité. Mais Jésus savait que tant que cet attachement existait, l’enseignement spirituel ne pouvait pas s’enraciner.
Cette approche nous enseigne que parfois, Dieu permet que nous ressentions la dureté de nos choix pour nous amener à la repentance ou à une prise de conscience.
Éphésiens 5:14 exhorte : « Réveille-toi, toi qui dors… et Christ t’éclairera. »
La liberté véritable
Proposer un chemin de liberté
En demandant au jeune homme de se détacher de ses biens, Jésus lui propose en réalité un chemin de liberté et de véritable bonheur. La possession des biens matériels peut devenir un fardeau et un obstacle à la vie spirituelle.
La possession qui possède
« Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » (Matthieu 6:21)
- Ce que nous chérissons le plus devient notre dieu. L’accumulation de biens matériels peut prendre une place disproportionnée dans nos vies, nous rendant esclaves de nos possessions et nous détournant de ce qui compte vraiment : Dieu, les relations, le service.
- Posséder plus, c’est souvent être possédé par davantage de soucis et d’angoisses.
Choisir la liberté
« Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8:36)
- La liberté ne se trouve pas dans ce que nous possédons, mais dans qui nous sommes en Christ.
Vivre la liberté
Verset clé : “Mais, affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.” (Marc 10:22)
Jésus laisse libre, même dans la tristesse
- Dans la relation parent-enfant, un parent doit parfois laisser un enfant prendre ses propres décisions, même si cela signifie le voir partir.
- Jésus ne force jamais le cœur humain. Il nous aime assez pour nous laisser choisir, même si cela signifie nous voir partir.
- La parabole du fils prodigue ; le père laisse le fils partir, sans le forcer à rester dans sa maison.
- L’amour véritable respecte la liberté, même quand il en coûte.
Une porte toujours ouverte pour revenir
- Pensez aux histoires de réconciliation, où malgré des années de séparation, un cœur ouvert est prêt à accueillir l’autre.
- Jésus laisse partir le jeune homme, mais l’invitation reste intacte. Ce qu’il veut, c’est un cœur libre de toute attache pour Lui.
- Chaque « non » peut devenir un « oui »
- Chaque départ peut préparer un retour
- Chaque tristesse peut annoncer une joie
Le prophète Jonas est un exemple de quelqu’un à qui Dieu n’a pas tout expliqué en détail. Envoyé vers Ninive, il fuit, et Dieu le laisse partir dans sa fuite jusqu’à ce qu’il comprenne, par une expérience personnelle, la grandeur de la mission qui lui est confiée.
Jonas n’a pas pu ignorer sa vocation parce qu’il a dû l’affronter de manière directe. Comme le jeune homme riche, il a dû être confronté à son attachement à sa propre voie pour comprendre l’appel de Dieu.
- Zachée, qui, face à Jésus, choisit de se libérer de ses possessions et de se rapprocher de Dieu.
- “Quand Jésus appelle, c’est pour toujours. Même si on part, il reste, attendant notre retour.”
Conclusion
Jésus ne force jamais le cœur humain. Son amour est respectueux et libre de toute contrainte, même si cela implique de laisser partir quelqu’un, comme le jeune homme riche. Il démontre ainsi que l’engagement envers Dieu doit être sincère, entier, et librement consenti.
La liberté que Jésus propose est exigeante, mais elle est porteuse de vie véritable.
C’est un appel à se détacher de ce qui nous empêche de suivre Dieu pleinement et à accepter l’amour transformateur qui purifie, libère, et pousse à grandir.
Même si nous partons, l’amour de Jésus reste inchangé, l’invitation est toujours là, et les bras de Dieu restent ouverts pour nous accueillir lorsque nous choisissons de revenir.
L’amour véritable respecte la liberté, il nous appelle à quelque chose de plus grand, sans jamais contraindre, et il demeure patient, prêt à nous recevoir quand nous serons prêts à tout lui offrir.
Leave a Reply